« Le prix nous permet de continuer résolument notre action » (1)

« Le prix nous permet de continuer résolument notre action » (1)

Entretien avec Alain Brossard, président de l'association « Faire Face & Résilience »

fairefacetresilience

De gauche à droite, Alain Brossart, président de "Faire Face & Résilience" et Christophe Bruno, fondateur de "Résilio".

Alain Brossard, votre association, « Faire Face & Résilience » a obtenu le prix Tégo. Pouvez-vous dire ce que cela signifie pour vous ?

C'est une bouffée d'oxygène et cela nous permet de continuer résolument notre action. Nous allons pouvoir assurer le fonctionnement de l'association en 2017 grâce aux fonds obtenus.

« Faire face et résilience » est une jeune association, pouvez-vous nous la présenter ?

Nous sommes partis d'un constat réalisé au 1er régiment de parachutistes d'infanterie de Marine : il n'y avait pas de préparation spécifique des commandos susceptibles d'être confrontés à un événement potentiellement traumatisant. Ceci peut poser problème dans l'accomplissement des missions… En mai 2016, nous avons fondé l'association qui dispense des préparations de « Développement des facteurs de protection chez le militaire comme stratégie de résilience ». Une méthode créée par Christophe Bruno, de la société Résilio, qui permet au soldat de mettre en place en amont des mécanismes de défense et ainsi, de renforcer ses capacités de résilience.

Concrètement, de quoi s'agit-il ?

De groupes de discussions et d'évaluation avant de partir en mission.

Je tiens à préciser que cette méthode n'est en aucun cas un dispositif médical, même si notre comité d'éthique inclut des médecins. Il s'agit plutôt d'accompagner, et d'évaluer les besoins face aux situations potentiellement traumatisantes. Un soldat en mission va pouvoir être confronté, par exemple, à la mort, se retrouver face à un enfant soldat, voir un camarade tué. Il faut qu'il y soit moralement prêt.

Il y a plusieurs modules de formations…

Oui, pour les chefs de groupes, pour les soldats et pour les familles. Elles évoquent en amont tout ce qui peut arriver, rappeler que détruire un adversaire fait partie du travail, qu'être blessé en mission reste un « accident du travail ». En plus de cette action en amont, il y a la possibilité d'en parler durant la mission, puis une décompression collective en fin de mission de façon à refermer les événements traumatiques qui ont pu avoir lieu.

Le but est de sauvegarder le potentiel opérationnel des unités pour qu'il y ait le moins possible de blessés traumatiques.

Notre action vise, bien modestement, à diminuer ne serait-ce que de 10 % le nombre des blessés psychologiques.

Lisez la suite de cette interview : "Notre méthode offre des outils, il nous manque des fonds"

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Prix Tégo de la solidarité

Rendez-vous en mai 2017 pour participer à la prochaine édition.

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