« Notre méthode offre des outils, il nous manque des fonds » (2)

« Notre méthode offre des outils, il nous manque des fonds » (2)

Suite de l'entretien avec Alain Brossard, président de l'association Faire face et résilience

Votre association a reçu le prix Tégo pour vos formations pré-stress traumatique, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Aujourd'hui, l'Armée de Terre comptabilisait en milieu d’année 600 blessés psychologiques déclarés. C'est beaucoup et, au-delà de l'aspect humain, cela a un coût pour l'institution de près de 35 000 euros par blessé.

Remise du prix du Jury à l'association "Faire face et résilience"

Remise du prix du Jury à l'association "Faire face et résilience"

Notre objectif est de faire baisser le nombre de blessés traumatiques d'environ 10 %, là où nous développons notre méthode, pour préserver la capacité opérationnelle. Avec l’appui fourni par Tego, nous espérons atteindre cet objectif, et l’améliorer dans l’avenir.

Avez-vous déjà des retours d'expérience ?

Oui, notre méthode est basée sur une technique pure, à base de questionnaires. Elle offre des outils aux chefs de groupe pour déceler les faiblesses en résilience de certains de leurs opérateurs, et ainsi mieux les prendre en compte. En 2016, l'association a déjà formé sur ses fonds propres, sans attendre les moyens financiers indispensables, 150 combattants. Les chefs de groupe, après un début un peu réticent, la plébiscitent désormais. Les retours sont très positifs, et cela nous encourage.

Comptez-vous développer cette expérience ?

Oui, nous travaillons en cercles concentriques, dans les forces spéciales : niveau régiment, puis commandement, et enfin le niveau interarmées. Le premier cercle se traduira par une convention signée par le commandement des forces spéciales terre (CFST). Si nous arrivons à avoir plus de moyens, nous pourrions aussi former des marins, des aviateurs, des parachutistes, voire toute unité qui en ferait la demande selon nos moyens financiers. Nous avons, en outre, eu un contact avec le RAID qui est intéressé, et nous travaillons à une adaptation de la méthode vers le monde civil.

Reste à trouver des fonds…

Oui, nous avons besoin de fonds pour continuer notre action et la développer.

Je rappelle que nous sommes les seuls à proposer ce type de prévention. Notre action reconnue par l'institution reste encore trop confidentielle. Nous travaillons par ailleurs à la reconnaissance en tant que centre de formation pour solliciter le financement des entreprises.

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